105 logements
Rezé (44)
Logement collectif
Année de livraison :
2014
Surface de plancher (en m2) :
SP 6900
Coût total (en € HT) :
8,8M€
Maître d'ouvrage :
Ataraxia, GHT et Atlantique Habitation
Maître d'oeuvre :
Guinée*Potin Architectes
Bureau d'étude bois :
NAONEC
Entreprise(s) lots bois :
CMBS
Utilisation du douglas :
2 matérialités enveloppent les immeubles :
- A l’ouest, 2 bâtiments, en contact direct avec le parc, sont en ossature Douglas habillée de bardage Douglas purgé d’aubier, répondant naturellement aux exigences de la classe d’emploi 3.2.
- 4 bâtiments sont recouverts d’une peinture blanche nacrée. Les attiques de ces derniers bâtiments, sortes de « maisons sur le toit » sont également construits en ossature et bardage Douglas non traité.
Descriptif :
Programme & Enjeux
Concilier « densité » et « parc en infiltration » : Une parcelle hameau.
Les enjeux, tant urbains qu’architecturaux et paysagers de l’îlot 5 de l’écoquartier de la Jaguère sont d’envergure : il s’agit de contribuer à l’écriture de l’identité d’un nouveau quartier de Rezé, riche d’une situation géographique et paysagère stratégique.
L’îlot 5 est un espace de transition, tant dans sa géographie, la topographie du lieu que dans son rôle dans le paysage. Sa localisation dans le paysage rural rezéen et les nouvelles zones urbanisées lui offre un rôle majeur dans l’insertion du projet urbain dans le grand paysage. C’est une parcelle-hameau à travers laquelle on passe de l’urbain au grand paysage par les notions de vie de quartier, de jardins privatifs, de sentes piétonnes, d’espaces communs. Implantation, organisation, composition et volume des constructions En prolongement du travail d’insertion fine des constructions dans la topographie, l’accès des véhicules dans l’îlot sera limité pour renforcer le concept de « parc en infiltration» et accompagner le promeneur vers le grand paysage. Les abords des bâtiments deviennent des espaces de croisement, de rencontre entre les habitants et les visiteurs. L’implantation des 6 constructions ayant des caractéristiques précises (épaisseur, gestion du stationnement, orientation, rapport au bâti avoisinant, traitement des abords immédiats…) et un objectif ambitieux en terme de densité, le parti pris a été le suivant : respecter les principes d’alignement et de continuité bâtis en RDC, tout en offrant une séquence rythmée de gabarits variés, du R+2 côté Parc au R+3+attique côté Place de la Jaguère. Cette variation subtile de gabarits s’accompagne d’une composition volumétrique alternant des volumes linéaires à des volumes plus compacts, de façon à « hybrider » les programmes sans qu’il y ait une perception immédiate entre, accession libre, abordable, ou sociale. Les porosités proposées par ces séquences rythmées de gabarits et d’alternance de volumes, ont vocation sur la place de la Jaguère, à marquer les traversées de l’îlot, d’Est en Ouest. Cette porosité s’inscrit en continuité du plan de l’urbaniste ou les îlots sont disposés en « peigne » d’Ouest en Est. Du Nord au Sud, de généreuses césures entre les constructions offrent des séquences visuelles et une promenade piétonne et cyclable alternative.
Le rapport à l’habitat
Le projet privilégie les notions d’appropriation et de résidence par la qualité spatiale des accès et des prolongements des espaces intérieurs vers les extérieurs. L’aménagement paysager des espaces extérieurs permet d’offrir des lieux de vie extérieurs lisibles, accueillants et offrant des usages multiples pour «fabriquer» le socle de la vie du hameau. La présence de noues paysagères et de passerelles d’entrée sont autant de lignes structurantes qui font insérer le projet dans le vallon, et transforment ces séquences en étapes qui jalonnent le passage du domaine «public» au domaines «privé». L’externalisation des stationnements sous le bâti permet d’orienter les deux bandes de logements autour d’une cour végétale, non accessible aux véhicules (hormis les véhicules de secours et PMR). Le projet prévoit la réduction au minimum de l’emprise des surfaces imperméables pour favoriser l’infiltration sur site et dégager des espaces de détentes hors des circulations des voitures.
Palette végétale
Le choix des végétaux s’appuie sur les essences du cahier de prescriptions et cherche la continuité avec les ambiances des espaces publics en contact avec l’îlot. Le choix favorise les essences arborescentes et arbustives locales avec un développement adapté aux dimensions des espaces extérieurs avec un intérêt écologique. Ces espèces se mélangent avec des essences horticoles qui renforcent les aspects de floraison et coloration automnale. Un mélange de différentes formes - arbres en tige et en cépée (plusieurs troncs) permet de varier la typologie et donne un caractère plus naturel aux plantations. Dans les jardins privatifs, des arbres fruitiers apportent une note de verger. Les espèces arbustives proposées sont rustiques et avec un développement de 2 à 3m pour la plupart des essences afin de minimiser les interventions de taille. Quelques essences de plus grand développement sont utilisées pour créer des filtres visuels autour des jardins privatifs. Le feuillage persistant d’une partie des essences assure une présence végétale tout au long de l’année.
Matérialités
Deux matérialités enveloppent les immeubles :
- A l’Ouest, deux bâtiments, en contact direct avec le parc, sont en ossature bois habillée de bardage bois naturel
Douglas ;
- 4 bâtiments, au Sud et à l’Est, plus urbains, sont recouverts d’une peinture blanche nacrée. Ils jouent ainsi avec la
lumière, renvoyant des teintes subtiles selon l’orientation ;
- les attiques de ces derniers bâtiments, " maisons sur le toit " sont également construits en ossature bois habillés de
bardage Douglas.
Les bâtiments sont enveloppés de balcons filants, aux garde-corps métalliques laqués blancs. Ils ondulent légèrement et sont ponctués de rangements extérieurs privatifs rythmant les façades et créant une vibration chromatique. Les bâtiments sont ponctués en attique par des jardins d’hiver, et en rez de chaussée par la façade du local d’activité ou par un généreux hall/salon sur la Place. Les jardins d’hiver sont de type « serres », composés d’éléments verriers et d’ossatures légères, en écho au paysage maraîcher environnant. Ce traitement des façades offre ainsi une alternance de matériaux et procure une palette chromatique et de textures, générant une variété cohérente de matérialités depuis l’espace public et les chemins de promenade alentours.
Stéphane Chalmeau
Stéphane Chalmeau
Stéphane Chalmeau
Stéphane Chalmeau
Stéphane Chalmeau
Stéphane Chalmeau
Stéphane Chalmeau
Guinée*Potin