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Réalisations

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CFA horticole et paysager

Saint-Herblain (44)

Éducation/enseignement

CFA horticole et paysager

Année de livraison :

2014

Surface de plancher (en m2) :

650

Coût total (en € HT) :

1 550 000

Maître d'ouvrage :

Région des pays de la Loire

Maître d'oeuvre :

Tristan Brisard Architecte

Entreprise(s) lots bois :

Les charpentiers de l'Atlantique (85)

Dupré (49)

Bonnet (85)

Utilisation du douglas :

Bardage et peau en Douglas.

« Le bois structure, habille et met en scène le bloc monolithique BBC installé au coeur du vaste cadre naturel entourant les bâtiments hexagonaux du lycée général et technique horticole Jules Rieffel. Des vides s’y creusent pour marquer l’entrée ou la terrasse haute, des scarifications s’y incrustent pour signifier les degrés d’un escalier, des reflets mouvants s’y enchâssent aux dimensions plurielles des baies carrées et des fenêtres horizontales. » - Dominique Amouroux - Jeunes Architectes et Paysagistes Ligériens 2011

CFA horticole et paysager

Descriptif :

Notice architecturale

Le site prend l’aspect d’un vaste cadre naturel marqué par une trame serrée de parcelles agricoles. Talus arborés, espaces boisés, fossés, haies, arboretum… sont autant d’éléments empruntés au vocabulaire du bocage qui témoignent de l’importance que prend l’élément végétal sur le site. La conception d’un bâtiment pour un C.F.A. horticole et paysager intégre au premier plan le paysage et l’environnement et doit avoir un regard spécifique sur le site et ses abords directs : inscrire le nouveau bâtiment dans la continuité du site existant et dans la trame orthogonale de l’ensemble bâti ; prolonger le contexte végétal sur le projet par des toitures végétalisées et une noue paysagée ; privilégier une orientation Nord – Sud optimale du point de vue thermique. Elle est un reflet, un dialogue avec le contexte et le paysage. Le bois structure, habille et met en scène le bâtiment, qui apparaît comme un bloc monolithique marqué par la répétition de lames étroites de bardage. On vient y creuser des vides : entrée couverte, terrasse haute... Le dimensionnement et le traitement des ouvertures répondent à la fonction des espaces abrités et au paysage extérieur en regard. Ainsi, les brises soleil fixes au Sud apparaissent comme des lames qui se soulèvent, des parties ajourées sous forme de claustra se placent au droit des locaux techniques ou des locaux à faible besoin en luminosité… Le volume intérieur est marqué par un hall toute hauteur qui distribue l’ensemble du bâtiment. Il joue le rôle de puits de lumière et fait le lien entre les différentes entités programmatiques. Ces espaces de circulation s’ouvrent par des cadrages sur le paysage Nord  (haies, arboretum…) pour un dialogue avec le paysage. La peau du bâtiment est le miroir du contexte.

Descriptif technique

Il vise principalement à la création d’un nouveau bâtiment pour le C.F.A. horticole et paysager du lycée Jules Riefffel, puis s’accompagne de cinq autres interventions sur l’existant, repérées sur le plan de masse au 1/500 :

- Création d’un vestiaires filles, en extension du bâtiment « ateliers et vestiaires »

- Création d’un préau (couverture et ossature) sur une structure béton existante (cour actuelle du C.F.A.)

- Création d’une fenêtre dans une façade existante (cour actuelle du C.F.A.)

- Rénovation de la serre (étanchéité des menuiseries, réfection des systèmes d’occultation et de ventilation)

- Habillage du local deux roues en bardage bois identique au futur bâtiment

 

Contexte paysager et caractérisation du site

Il prend l’aspect d’un vaste cadre naturel, très agréable, marqué par la trame de parcelles agricoles. Talus arborés, espaces boisés, fossés, haies, arboretum... sont tant d’éléments empruntés au vocabulaire du « Bocage » et qui témoignent de l’importance que prend l’élément végétal sur le site. Cet environnement, dû en partie à la vocation de l’établissement, répond à des critères qui s’inscrivent dans une démarche pédagogique et cohérente. Les constructions existantes, assez basses (R+1) se développent horizontalement en divers bâtiments = ensemble de type pavillonnaire. Des coursives intérieures relient les principaux bâtiments entre eux. La conception d’un bâtiment pour un C.F.A. horticole et paysager doit intégrer au premier plan ce qui fait la spécificité de la filière, le Paysage et l’Environnement. L’architecture du futur bâtiment doit avoir un regard spécifique sur le site et les abords directs.

 

Insertion du nouveau bâtiment et des nouveaux aménagements dans le contexte végétal 

Conserver et prolonger la typologie de la parcelle (haies, fossés...) aux abords du bâtiment qui devient une nouvelle articulation, une nouvelle accroche aux aménagements paysagés. Le projet lui-même doit s’inscrire dans cette dynamique végétale.

 

Implantation 

Dans une logique de continuité spatiale et d’harmonie d’ensemble, le nouveau bâtiment s’inscrit dans la trame orthogonale de l’ensemble. Dans une même logique, la façade Sud s’aligne avec celles des ateliers et serres. Son entrée principale, placée au plus proche du C.F.A. existant (lien visuel) facilite l’échange et marque clairement le lien entre les deux bâtiments. En s’élargissant par un traitement de sol identifiable et spécifique (béton matricé), l’accès piéton au bâtiment se veut un espace convivial, une place qui se prolonge dans le bâtiment et guide vers l’entrée. Ce parvis est fermé à l’Est par le local deux roues qui est conservé en place pour son emplacement stratégique et rhabillé dans l’esprit du futur bâtiment (tout cohérent). Ce traitement marque clairement le secteur piétonnier et la priorité du piéton au niveau du croisement avec le flux véhicules. La barrière levante existante est maintenue en place, en amont. Tout ceci renforce le lien entre les deux volumes du C.F.A. et intègre le nouveau bâtiment dans la continuité des constructions existantes.

 

Le choix du bois 

Compte tenu de la vocation du C.F.A., le bois s’est imposé tout naturellement. C’est l’occasion de montrer le potentiel constructif de ce matériau et les intérêts de sa mise en oeuvre. Par ailleurs, seul le bois peut permettre de répondre aux objectifs fixés relatifs au bilan carbone nul ou positif. Le projet apparaît comme un bloc monolithique marqué par la répétition de lames de bardage bois étroites, dans lesquels on vient creuser des vides : entrée couverte, accès secondaire - issue de secours, terrasse haute, toiture végétalisée. Ce caractère est en accord avec le caractère compact et sur-isolé de l’ensemble. S’installe un jeu sur le calepinage des lames de bardage strictement calé sur la fonction de l’espace abrité attenant. Ainsi, les brises soleil fixes en façades Sud apparaissent comme des lames qui s’ouvrent et se soulèvent, une lame sur deux ou trois est retirée au niveau des claustra (salle informatique, espace d’explications orales, escalier et espaces techniques Nord...), enfin les lames de bardage se retournent en bordure de couverture pour créer des cheminements d’accès aux toitures (entretien) et conférer un aspect monolithique à l’ensemble. La taille et le dimensionnement des ouvertures sont strictement liées aux exigences fonctionnelles des espaces intérieurs correspondants et au type d’orientation (brise soleil fixes au Sud, lames alu empilables et orientables à l’Est et à l’Ouest). Ainsi, les quatre façades du bâtiment en s’imprégnant du Contexte au sens large (orientation, cadrage sur Environnement extérieur..., nature des locaux abrités) prennent des aspects très différents. Le bâtiment devient le reflet du Contexte, un dialogue avec le paysage, une architecture spécifique.  Le vestiaires filles créé s’imprègne de l’image du nouveau bâtiment (ossature bois). Le préau : ossature métallique – bac acier ondulé – bandes de polycarbonate ondulé (apport lumière naturelle) La fenêtre crée reprend le principe de façade existante (alu anodisé) = continuité.L’apparence de la serre n’est pas modifiée. Habillage du local deux roues en bardage bois identique au futur bâtiment.