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Réalisations

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Docks Bruxsel

Bruxelles (Belgique)

Loisirs

Docks Bruxsel

Année de livraison :

2014

Surface de plancher (en m2) :

134 000

Coût total (en € HT) :

Maître d'ouvrage :

Equilis

Maître d'oeuvre :

David Roulin - Art & Build - Bruxelles

Entreprise(s) lots bois :

BPC Brabant - Bruxelles

Utilisation du douglas :

Revêtement extérieur  (lame de bois massif, parement à claire-voie). Selon les concepteurs : "Le but recherché était d’offrir à ce lieu un côté chaleureux et humain qui tranche avec le reste du site où l’on retrouve de l’acier ou du zinc. Le Douglas, bois sélectionné dans la gamme Laudescher, a été ignifugé, il a subi un traitement de surface permettant à sa teinte de subsister dans le temps."

Docks Bruxsel

Descriptif :

Notice architecturale

Le projet architectural Docks Bruxsel est étroitement lié au projet urbanistique qui l’a fait naître : métamorphoser une friche industrielle désaffectée et isolée de toutes structures urbaines existantes, en un nouveau quartier mixte, dynamique et convivial en entrée de ville, prolongation naturelle des structures urbaines avoisinantes.  L’ensemble est traité comme un quartier de ville composé de rues et de places bordées de bâtiments à vocation commerciale, de loisirs et d’activités. Une grande majorité de ces espaces est couverte d’une immense verrière protégeant les visiteurs des intempéries.  La configuration du site instruit une déambulation piétonne naturelle entre les deux niveaux principaux de commerces, celui du quai des usines bordant le canal de Willebroeck et celui du boulevard Lambermont, en lien avec la commune de Schaerbeek. L’architecture du paysage fait le lien entre tous les espaces et permet d’ancrer le projet dans une nouvelle réalité urbaine et végétale.  Les espaces de déambulation sont larges et spectaculaires : ils entretiennent en permanence la surprise tout au long du parcours et offrent une très grande variété d’activités sur 4 niveaux : ceux des 2 niveaux de commerces au-dessus desquels sont installés des cinémas ainsi qu’un espace événementiel avec terrasse panoramique en proue du site.  Le projet architectural est porté par l’ambition d’en faire un projet exemplaire en matière de développement durable au travers de l’utilisation des ressources naturelles du site : l’eau du canal, les toitures végétalisées équipées de panneaux photovoltaïques, les espaces de déambulation non climatisés, la récupération de chaleur de l’incinérateur tout proche.  Le projet conserve également le témoignage du passé industriel du site au travers de la réhabilitation de bâtiments existants, de l’utilisation de matériaux de type industriel dans l’aménagement des abords et l’installation d’un espace à vocation muséographique.

Les grandes typologies de composition des espaces sont :

- L’entrée de ville : c'est la proue du projet, côté Pont Van Praet, qui fait son identité architecturale (bâtiment 3), un socle en bois ajouré et une émergence en zinc prépatiné (1 des 3 galets posés sur l’ensemble),

- Les événements urbains : l'immeuble des activités productives (bât. 1), les
« galets », les maisonnettes, l'ancienne Indiennerie (bât. 5), l'easy district (bât. 6),

- Les commerces périphériques (bâtiments 2 & 4) : les volumes sont résolument sobres, blancs, ils font la transition entre les différents événements urbains ; leur découpage rythment la perspective le long du canal et le long de la promenade verte côté CEFL, accentués par des murs végétaux verticaux,

- La verrière : l'élément fédérateur de l'ensemble, protection climatique mais aussi fenêtre sur le ciel, qui a donné son nom initial au projet (Just Under The Sky),

- Les activités productives : un immeuble à l’identité spécifique, habillé d’une tôle métallique perforée ; une porte d’entrée du site à l’angle nord-ouest du projet ; 5 plateaux organisés autour d’un atrium habillé de bois ; 1 des plateaux est prolongé au-dessus des commerces, à l’étage +1 du bâtiment 2 ;

- L'Indiennerie : ce bâtiment a été identifié comme le plus remarquable du site, notamment par sa charpente intérieure en bois, sa reconversion a été imposée ; le bâtiment est devenu un élément charnière de la composition urbanistique, une porte d’entrée symbolique côté CEFL, dans lequel un lieu d’information et les bureaux du gestionnaire seront implantés ; ses deux façades principales sont mises en valeur par la lumière ;

- Le linéaire commercial intérieur et les espaces de déambulation de type « urbain »,

- La végétalisation : elle est le liant de l'ensemble, elle est présente dans tous les espaces, extérieurs comme intérieurs, au pied des murs aveugles et dans les failles verticales entre les bâtiments,

- Les entrées de parking. 


 

Descriptif technique

L’architecture est la traduction spatiale de tout ce qui précède. Elle en fait un projet unique en son genre, à l’identité forte à l’extérieur comme à l’intérieur. 
De ce point de vue, la réflexion sur les matériaux a été particulièrement impactant, se souciant de soutenir la symbolique industrielle, en privilégiant un coût de construction modéré, une faible empreinte écologique et la pérennité de l’investissement immobilier. 


- Acier : la référence au passé industriel a privilégié une utilisation multiple du métal dans l’architecture et l’aménagement des abords, tantôt perforés (grilles de ventilation surplombant les commerces ou façade double peau du bâtiment de bureaux), tantôt rouillé (bacs à plantes, grilles, inserts dans le sol). 


- Zinc : le revêtement des galets posés sur le toit (l’un marquant l’entrée de ville, les deux autres abritant les salles de cinéma par définition opaques) a fait l’objet de la mise au point d’un nouveau matériau de façade, pré-patiné, qui évoque la texture des toitures parisiennes.

- Terracotta : les bâtiments 2 et 4 sont recouverts de modules de terre cuite qui a été choisie pour sa matérialité, noble, sa texture charnelle, mais aussi sa sobriété, de manière à ne pas concurrencer l’expression des vitrines de magasins. 


- Briques sur chant : l’aménagement des abords exprime l’idée de places et de rues, sans distinction entre l’intérieur et l’extérieur. A ce titre, la brique sur chant, couplée au béton désactivé, représentait un défi, car tous deux sortent des codes habituels des centres commerciaux classiques. 


- Bois : le bois impacte lui aussi fortement l’identité du projet en proue, côté entrée de ville. Il contrebalance le côté industriel du reste de la composition, avec un côté d’avantage chaleureux et humain. Cette peau ajourée cache derrière elle les escaliers de secours des grands commerces du bâtiment 3, mais aussi de la salle événementielle qui les surplombe. Le bois – Douglas Red Cedar – a subit un traitement ignifuge qui lui permet de résister au feu le cas échéant, et son traitement de surface garantit la pérennité de la teinte dans le temps. Des rails de leds sont intégrés entre les lattes de bois pour créer une animation visuelle de type écran sur une partie de la surface.