Hôtel de Ville
Beaumont (63)
Extension ou surélévation d’habitation
Année de livraison :
2013
Surface de plancher (en m2) :
962
Coût total (en € HT) :
3 320 000
Maître d'ouvrage :
Ville de Beaumont (63)
Maître d'oeuvre :
Bruhat et Bouchaudy (63)
Bureau d'étude bois :
ITC (63)
Entreprise(s) lots bois :
Meunier Marnat (42)
Ferreyrolles (63)
Sucheyre Bernard (63)
Utilisation du douglas :
Structure (panneau ossature bois et poteau poutre), revêtement extérieur (lame bois massif).
Descriptif :
Notice architecturale
Les éléments marquants du contexte sont les suivants :
- Un site actuellement sans structure urbaine ou paysagère cohérente où cohabitent sans dialoguer des bâtiments aux statuts divers.
- Une mairie sans grande valeur patrimoniale mais dont l’image est désormais associée, pour tous les Beaumontois, à sa fonction d’Hôtel de Ville. Le souhait de la conserver, malgré les problèmes fonctionnels qu’elle pose, confirme son statut de bâtiment emblématique.
- Un Parc qui n’en a actuellement que le nom, tant il est morcelé spatialement et fonctionnellement en plusieurs zones étrangères les unes aux autres : parkings, terrain de boules, accès aux bâtiments publics, jeux d’enfants … avec très peu d’espaces végétalisés voire structurés.
- Une topographie accidentée avec la mairie en point culminant.
- La présence « encombrante » de la salle polyvalente, posée au milieu du Parc sans aucun lien avec son environnement et créant de fortes contraintes d’accès.
- Un quartier en devenir dans le cadre de l’opération « Cœur de Ville ».
A partir de cette analyse, nous proposons les grands axes suivants pour le projet d’Hôtel de Ville :
- Une implantation cohérente avec le projet « Cœur de Ville », en alignement avec les futures constructions prévues le long de la rue de l’Hôtel de Ville.
- Un « bâtiment-paysage» participant du projet de Parc dont il constitue un « soulèvement » et valorisant l’image emblématique de l’actuel Hôtel de Ville.
- Une architecture originale, résolument contemporaine mais totalement associée au paysage environnant pour ne pas ajouter à la confusion urbaine actuelle.
- Une expression architecturale symbolique intégrant la nature comme élément majeur de notre cadre de vie.
- Un bâtiment fonctionnel où les services ouverts au public sont aménagés de plain-pied.
- Une salle d’assemblée largement vitrée exprimant la volonté d’une assemblée municipale ouverte à tous les Beaumontois.
- Une construction techniquement performante intégrant tous les aspects d’une démarche de haute qualité environnementale dont l’économie d’énergie et le confort intérieur (acoustique, visuel, hygrothermique).
Les grands axes du projet de Parc :
- Donner une visibilité au Parc depuis la rue de l’Hôtel de Ville alors qu’il est actuellement repoussé derrière les aires de stationnement.
- Augmenter très sensiblement la surface du parc existant.
- Réduire l’impact visuel des parkings en les couvrant. Cette solution créant un surcoût par rapport au budget prévisionnel, elle est décrite en option et nous proposons en base un parking arboré.
- Offrir un lieu de contemplation sur le panorama sur Clermont-Ferrand et les Puys au Nord.
- Séquencer et rythmer le parcours principal en intégrant les différents usages à accueillir.
- Intégrer dés la réflexion du concours la problématique de la biodiversité et du respect de l’écologie urbaine.
- Proposer aux Beaumontoises et Beaumontois un espace commun horticole local destiné au savoir-faire au milieu d’un espace biodiversifié pour une gestion différenciée.
- Renouveler les plantations en mauvais état phytosanitaire, étrangères au paysage local ou consommatrices d’espace et de lumière.
Les grands axes du projet d’Hôtel de Ville
Au vu du programme et des surfaces disponibles dans la mairie actuelle, il apparaît que le projet d’extension aura un impact considérable sur la perception de l’Hôtel de Ville. La problématique ne consiste pas à adjoindre simplement un volume annexe au bâtiment originel mais plutôt de créer un nouvel Hôtel de Ville qui utilisera l’image emblématique de la mairie d’origine comme signal, facilitant son identification et assurant la continuité historique de la collectivité. Nous avons retenu l’idée de construire un socle au bâtiment conservé, organisé au niveau de son sous-sol actuel et de la rue de l’Hôtel de Ville. L’extension vient ainsi compléter l’image de la mairie en la mettant en valeur sans nuire à l’unité de l’ensemble. La nouvelle façade, très basse, s’aligne avec les bâtiments projetés le long de la rue de l’Hôtel de Ville pour constituer un nouveau front bâti structurant. L’inscription dans le paysage environnant est naturelle tant le toit planté de la mairie semble appartenir au Parc, simple soulèvement du sol évoquant les forces telluriques liées à l’activité volcanique de la région. Le caractère contemporain de l’architecture réside dans cette capacité à faire référence à la nature et au site environnant plus qu’à des éléments architectoniques historiquement référencés. La topographie du Parc est exploitée pour « encastrer » le nouveau bâtiment dans le sol. Cette position dominante du site participe fortement de l’identité de « Beau-Mont » et méritait donc d’être valorisée dans le cadre de l’aménagement de son « Cœur de Ville ». Au cœur du fonctionnement de la démocratie locale, la salle d’assemblée est largement vitrée sur l’extérieur avec possibilité d’occultation par stores à lames intérieurs. Le symbole d’une assemblée ouverte aux citoyens et transparente dans ses décisions se trouve ainsi mis en espace. L’orientation principale au Sud, l’inertie apportée par l’épaisseur de terre végétale en toiture et les façades semi enterrées, les débords de toitures assurant le rôle de protections solaires en été, l’abondance de lumière naturelle dans tous les espaces participent d’une conception globale performante énergétiquement et confortable pour ses usagers. L’entrée principale, au sud, prend place dans l’axe de la rue Grandchamp, sur un parvis aménagé le long du cheminement principal du Parc. Elle se situe ainsi à l’interface entre la ville et le Parc. Immédiatement identifiable grâce au mouvement de toiture et largement vitrée, elle est conçue en continuité de l‘espace public pour inviter à pénétrer à l’intérieur. La cage d’escalier créée côté nord offre un deuxième accès pour le personnel et les élus ayant laissé leurs véhicules dans le parking du Parc ou ne souhaitant pas utiliser le hall principal. Cette entrée secondaire permet de gérer la différence de niveau entre le terrain et les étages de la mairie grâce à un ascenseur à double service. Afin de favoriser le contrôle des entrées nous n’avons pas créé d’autres accès. Les issues de secours à l’extrémité des circulations débouchent sur une cour aménagée comme espace de détente du personnel. La conception du projet permet de respecter l’ensemble des contraintes réglementaires actuellement applicables en termes de stabilité des ouvrages, sécurité des personnes et des biens, accessibilité des ERP, réglementation thermique, réglementation acoustique… En particulier, l’accessibilité de tous les locaux est prévue pour tous par tous les accès sans aucune discrimination.
Les grands axes du projet de Parc
Au vu du programme et de la politique de la ville concernant l’aménagement futur du « Cœur de la ville », la Parc devient un territoire traversé au quotidien par les valides, les PMR et les deux-roues, le lien entre quartiers, le nid d’activités diverses, la promenade, le jeu, la contemplation, l’exemple urbain d’une gestion différenciée des aménagements. La problématique de l’aménagement du Parc, au-delà du respect scrupuleux du programme, est la réussite d’une composition homogène d’un espace urbain étriqué occupé par des bâtiments d’architecture et d’utilisations différentes. Le point commun est leur destination à la population, lieux sociaux, administratifs et culturels, le lieu commun est le Parc. Le futur Parc est par nature un endroit calme, assimilé à un lieu propre, sans déchet, ni pollution, il représente un petit refuge de nature, une enclave composé d’arbres, d’herbes et d’autres végétaux invitant à la pause, au retrait du stress urbain, ou invitant tout simplement à pouvoir s’asseoir un instant. Les toitures fleuries s’inscrivent dans le traitement des abords des bâtiments et du Parc, « un air de campagne dans la ville » en continuation du Chemin vert. Le Parc est majoritairement couvert de pelouses ou prairie fleuries rappelant le cycle de la nature et il est cadré par ses limites riveraines composées de couvre-sols, arbustes et arbrisseaux afin de border l’écrin tout en conservant une réciprocité des vues extérieures. Les valeurs paysagères évoluant avec les priorités et préoccupations propres à une époque, le regard des usagers est mieux aiguisé pour apprécier une végétation plus spontanée, naturelle et « sauvage » et par conséquent à une gestion écologique du Parc sera mise en place. Les aménagements et les plantations répondront à ces particularités. Au cœur du fonctionnement local, le Parc est un exemple, un terrain d’essai pour les « jardiniers associés », il devient le lieu de rencontre du quartier. L’esprit Beaumontois au travers des aménagements du Parc sera défini par le choix des matériaux, les couleurs, les végétaux, la contemplation paysagère d’appartenance identitaire. Le Parc est conçu pour répondre à l’esprit du cahier des charges, de la politique communale, aux besoins des usagers. Le concept du parc est basé sur une AEU (approche environnementale de l’urbanisme) dés sa réflexion, durant l’élaboration du projet, en cours du chantier et de son entretien ultérieur. Concernant la gestion des utilités, la phytorémédiation sera assurée par les noues enherbées voire plantées qui récupèreront les eaux de surface de la voirie d’accès aux stationnements et de la voie d’accès aux stationnements proches de la mairie. Quelques autres noues seront implantées dans le Parc. Le choix d’espèces aux systèmes racinaires pivotants pour puiser l’eau en profondeur.les eaux drainées des toitures végétalisées de l’extension de la mairie et du parking enterré sont récupérées dans des cuves de stockage. L’eau stockée est utilisée par l’arrosage des arbres et autres plantes qui le nécessiterait.
Descriptif technique
Nous prenons le parti d’une ossature principale en bois lamellé collé :
- Solutions techniques.
- Nous créons une structure poteaux-poutres en bois et béton contreventés par des murs en béton intérieurs et extérieurs faisant soutènements.
- Il sera crée une dalle plantée en forme de vague supportant 10cm de terre avec isolant et étanchéité sur un support en bac acier, porté par des poutres lamellées collé d’altitude variable suivant la vague.
- Les murs en béton
- Système de murs rideaux constitués de profils aluminium, joints, serres vitrage et capotages assemblés et fixés contre les poteaux bois de la structure
- Vitrage isolant type triple vitrage pour l'ensemble des châssis fixes des murs rideaux
- Plus généralement, la technique de préfabrication en atelier sera utilisée au maximum. Cette technique permet en effet de limiter au maximum les nuisances sonores pour les riverains, de limiter l’emprise au sol des zones de stockages, de limiter la taille des bennes à déchets, mais également de gagner du temps sur le planning de construction.
- La production énergétique pour le chauffage du bâtiment est assurée par une pompe a chaleur PAC géothermique. Elle offre un coût global plus intéressant que la solution gaz et donne la possibilité de rafraîchir le bâtiment à moindre coût. Elle présente un bilan environnemental meilleur que la solution de base et permet de diminuer les coûts d’exploitation.
- Ventilation double flux avec récupérateur d’énergie dans les bureaux et la salle des mariages.
- Les besoins en eau chaude sont très faibles et ne justifient pas la mise en place d’un réseau d’eau chaude ou de capteurs solaire thermique. Pour réduire les pertes en lignes et les pertes de stockage, l’eau chaude sanitaire est réalisée en instantanée par des réchauffeurs au droit des points de puisage.
- Les installations sont conçues dans une logique d’économie et de respect de la bonne qualité de l’eau jusqu’à l’utilisateur final.
- Une gestion technique centralisée est mise en œuvre pour assurer la régulation, le report sur le superviseur des installations techniques (production de chaleur, ventilation, éclairage, sondes d’ambiance) et le comptage des consommations (chauffage, ventilation, ECS, éclairage, électricité spécifique).
©Bouchaudy François
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