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Réalisations

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Les Chambelles

Nantes (44)

Logement collectif

Les Chambelles

Année de livraison :

2019

Surface de plancher (en m2) :

4442

Coût total (en € HT) :

5 799 962

Maître d'ouvrage :

Nantes Métropole Habitat

Maître d'oeuvre :

HUCA Architecture

Entreprise(s) lots bois :

LCA Construction Bois (85)

Utilisation du douglas :

Le cabinet HUCA Architecture fait le choix d'un bardage à 45° en douglas, essence réputée pour sa résistance au temps et aux intempéries. Pour rigidifier la structure, le bardage a été resserré, tout en offrant une ventilation optimale. 

Les Chambelles

Descriptif :

Notice architecturale :

 

La rue Francis Leray est une rue typique du faubourg nantais, elle s’inscrit au cœur d’un tissu de voies résidentielles comprises entre les axes structurants que représentent la rue du Général Buat, le Boulevard des Poilus et le Boulevard Dalby, à faible distance du projet de renouvellement de la caserne Mellinet. Sur son linéaire de 175 m environ, on retrouve une mixité typologique caractéristique de la superposition des différents âges de la ville, La cité des Chambelles occupe aujourd’hui avec La poudrière, la quasi totalité de son ruban. On trouve par ailleurs un immeuble collectif R+2 et deux pavillons individuels, qui se font face, au Sud, au Nord c’est la cité des Chambelles qui fabrique les accroches à la rue des Chambelles.

Construite entre 1928 et 1933, par les architectes Roger Davy puis Henri Fleury, La cité des Chambelles s’initie sur le modèle de la cité-jardin, Chaque appartement dispose d’une parcelle de jardin en pied d’immeuble, de 30m2 environ, permettant aux locataires de cultiver légumes, fruits et fleurs, la disposition du bâti, les arrières appropriés en font un lieu qui «respirent le calme d’un quartier hors du temps». Aujourd’hui l’obsolescence du bâti oblige à la démolition, il n’en reste pas moins que le modèle et le système de valeur, véhiculés par cet ensemble puissent être réinterrogés dans un modèle contemporain métropolitain. 

Le projet a pour ordre liminaire de fonder l’identité, la séquence de la rue et son amorce sur la rue des Chambelles. La rue n’est plus simplement support, elle devient sujet. Nous avons travaillé à alterner sur son ruban un épannelage de hauteurs, qui privilégie le contraste du R+1 au R+3 et une alternance de vide. C’est cet entrelas des échelles qui nous permet de faire le lien gradué entre les jardins collectifs du RDC, les grandes terrasses jardin suspendus du R+1 et les toits du R+3 et de créer une transition douce entre les niveaux. La diversité typologique amenée par les 3 maisons individuelles poursuit cette séquence contrastée, en pointillé, elle révèle l’approche multiscalaire du projet.

On trouve ainsi quatre volumes «maisonnées» et leurs prolongements à R+1, portant sur les espaces collectifs de RDC et la maison individuelle mitoyenne de la rue des Chambelles ou R+2, en accroche au petit immeuble collectif mitoyen de l’autre côté de la voie. (7&9 rue des Chambelles). Les prolongements fabriquent une entrée amène sur la Francis Leray.

Cette volumétrie nous permet la mise à distance et la révélation des pignons qui offrent alors des possibilités d’ouverture, d’orientation nouvelles. La lumière pénètre largement dans ces interstices étendues, ramenant par là même les qualités du «jardin» sur l’espace public.

 

Une matérialité située, et en évocation, trois matériaux, trois supports révélateurs du contexte :

  • Le béton du socle : il est le support ancré, solide des bâtiments, sa minéralité, le lie à la matière de la rue.

  • La tuile plate des façades rue et des toits : elle est une part de l’identité de la cité des Chambelles, on la retrouve sur les toits des maisons démolies, et partout ailleurs dans le quartier, elle est un «matériau-patrimoine», naturel et durable, qui s’adapte. (gamme de teinte très étendue, catalogue de forme très varié). Les tuiles plates utilisées pour le bardage de façades sont exactement les mêmes que celles utilisées en toiture ; elles possèdent les mêmes qualités de durabilité et de pérennité, la tuile en terre cuite est une solution de bardage en parfaite adéquation avec le développement durable.

  • Le bois croisé des façades-jardins : il est le témoin du jardin, de la domesticité des intérieurs d’Îlot, il raconte, les « treilles bois » supports de végétation que l’on trouve communément dans l’appropriation des pignons des maisons. Le bois du bardage est traité autoclave, le Mélèze est un bois qui offre une excellente pérennité. Sa disposition en claire-voix, et tasseaux épais renforce sa durabilité. 

 

Nous avons fait le choix audacieux pour les bâtiments collectifs comme pour les logements individuels, de proposer un mode constructif mixte, qui selon nous dispose de nombreuses vertus, tant en terme de performance énergétique, d’impact environnemental, de pérennité et de mise en œuvre. Le mode constructif choisi repose sur les principes suivants : structure en béton (dalles, refends, poteaux) associé à un concept de mur « manteau » à ossature bois, avec vêture en tuile plate et en bardage bois.

 

Ce mode constructif dispose de nombreux atouts : 

  • Inertie thermique importante apportée par le béton, favorable à une gestion optimale des apports solaires en hiver comme en été ;

  • Isolation thermique de façade importante (14 cm de ouate de cellulose et 8 cm de laine minérale) dans une épaisseur de complexe de façade limitée ;

  • Optimisant la surface utile à SP équivalente ;

  • Traitement optimal des ponts thermiques et de l’étanchéité à l’air, utilisation du matériau bois, à faible énergie grise.

Ce dispositif en « filière sèche » réduit la durée et le coût des travaux.

 

Descriptif technique :

 

Bardage à lame douglas raboté traitement autoclave gris référence Tremolo de chez PIVETEAU BOIS (22x110 lg4000). Système de fixation du bardage en double tasseautage resserré vissé sur murs ossature bois et pose bardage à 45° fixé sur tasseaux par pointage, pour un total de 1527 m².