Tribunal de Montmorency
Montmorency (95)
Bâtiment public
Année de livraison :
2013
Surface de plancher (en m2) :
2 110
Coût total (en € HT) :
4 367 100
Maître d'ouvrage :
Maître d'ouvrage privé
Maître d'oeuvre :
Dominique Coulon & Associés - Strasbourg (67)
Bureau d'étude bois :
Batiserf Ingénierie - Fontaine (38)
Entreprise(s) lots bois :
SNRB (86)
Vollmer (67)
AP ingénieries (01)
Utilisation du douglas :
Descriptif :
Notice architecturale
Le projet revendique une justice accessible. C’est un bâtiment public sans ostentation dans l’espace urbain. Nous avons ainsi fait le choix d’une architecture extérieure modeste et élégante. Pour cela, nous avons opté pour un parement en briques : c’est un matériau intemporel. Cette matière se patine avec le temps. Ce choix permet aussi au bâtiment de s’intégrer dans son environnement immédiat. Le traitement de l’entrée, travaillée comme un creux latéral sur la façade principale, révèle aussi une rupture avec une tradition de composition symétrique des palais de justice. De l’extérieur, cette entrée sur un niveau seulement, n’est pas imposante. Mais une fois dans le bâtiment, la salle des pas perdus se développe verticalement sur trois étages, un haut jour capte la lumière du Sud. Une impression de solennité se dégage. Un second vide monumental accueille un magnifique jardin, sorte de poumon interne au bâtiment. Ce creux à l’échelle de la place comporte le grand avantage de dispenser vue et lumière naturelle aux deux salles d’audience et à la salle des pas perdus. Un très beau chêne (Quercus Robur) symbolisant la justice, y est planté en pleine terre. Du lierre tapisse le sol et les murs verticaux, et vient compléter l’atmosphère très reposante du lieu. Nous avons souhaité offrir une atmosphère calme et sereine, afin de rééquilibrer ces lieux souvent emprunts de tensions. Ce projet propose des séquences spatiales étonnantes, un parcours progressif, du parvis sobre et lumineux, à la salle des pas perdus, où l’émotion est la plus forte. La diversité des matériaux y personnalise et rend lisibles les différentes vocations de la mission judiciaire. La richesse des volumes sobres ou sculpturaux modèle cet espace intérieur en une urbanité idéale et intime, conférant à l’ensemble le caractère d’une véritable petite cité judiciaire.
©Patrick Miara - David Romero-Uzeda
©Patrick Miara - David Romero-Uzeda
©Patrick Miara - David Romero-Uzeda
©Patrick Miara - David Romero-Uzeda