Vigie de détection des feux
Saint-Mitre-les-Remparts (13)
Agriculture
Année de livraison :
2014
Surface de plancher (en m2) :
12
Coût total (en € HT) :
86 042
Maître d'ouvrage :
Communauté d'agglomération du pays de Martigues (13)
Maître d'oeuvre :
Oh!som architectes
Bureau d'étude bois :
I2C - Allauch (13)
Entreprise(s) lots bois :
Triangle SCOP SA - Gardanne (13)
Utilisation du douglas :
Structure (caisson de toiture, panneau ossature bois, poteau poutre et solivage), revêtement extérieur (claire-voie, panneau contreplaqué) et aménagement extérieur.
Descriptif :
Notice architecturale
Chaque été, les auxiliaires de la protection de la forêt méditerranéenne de l’ONF prennent possession de la vigie sur le territoire communal de Saint Mitre-les-remparts. Ils y passent 5 mois, de juin à octobre, de 10h à 21h. Le parc de Figuerolles disposait d’une vigie temporaire, sommaire, exposée au vent et au rayonnement solaire, démontée en fin de saison, chaque année. La commune propose de réaliser un bâtiment permanent, destiné à accueillir deux gardes de l’ONF pendant la saison estivale. Les vigies sont devenues un élément récurant du paysage des massifs forestiers méditerranéens. La nouvelle vigie s’implante sur un promontoire naturel, dans la forêt du parc naturel de Figuerolles, propriété du conservatoire du littoral. Sa position offrira aux gardes de l’ONF des vues ouvertes et dégagées vers le Sud et l’Ouest vers le plateau du Lèbre, ainsi que sur la commune de Martigues, l’étang de Berre et le massif de la Nerthe. La Vigie est conçue comme un module préalablement monté en atelier afin de minimiser le temps de chantier sur site. Intégrée au site et au paysage proche comme lointain, le projet respecte ainsi l’environnement et offre à ses occupants, un cadre de travail agréable et fonctionnel. (Espace d’observation intérieur composé d’un poste de travail pour deux personnes,d’un mobilier central intégrant le matériel technique (batterie de recharge pour radio / ondulateur / transformateur / chaises...), de toilettes sèches et d’une terrasse.) Nous avons souhaité que la vigie soit la plus discrète possible, notamment pendant les mois où celle-ci est inoccupée. Son ancrage sur le site s’effectue par un unique pied central, minimisant l’impact sur le terrain naturel tout en créant un volume aérien, décollé du sol. Les ramifications structurelles de ce point d’appui s’inspirent des formes naturelles des arbres environnants. A la manière d’un perchoir, ce volume unique entièrement construit en bois, (structure, plancher, toiture et bardage extérieur en carrelets douglas aléatoires) est pensé comme un lieu qui exhale l’isolement, la performance structurelle et le rapport au paysage lointain. Dans ce contexte où les contraintes climatiques sont importantes (vent et chaleur), la question du confort thermique et acoustique est au centre de nos préoccupations. L’occultation des fenêtres se fait par un système de volets papillons dont la finition extérieure est identique au reste du bardage. Les volets papillons, une fois déployés, offriront aux usagers, des espaces extérieurs et intérieurs ombragés, frais et naturellement ventilés. L’isolation renforcée du bâtiment, en laine de bois et ouate de cellulose (murs et toiture) garantira un confort thermique aux occupants de la vigie durant les mois d’été. Largement ouverte sur le paysage environnant, la vigie se refermera complètement une fois l’été passé. Dans un souci d’autonomie et en l’absence de réseaux sur site (électricité / eau), des toilettes sèches et des panneaux photovoltaïques sont mis en place afin de permettre la recharge des appareils de communications nécessaires à son bon fonctionnement. L’espace intérieur, est pensé, comme le prolongement de l’espace extérieur. Un jeux de transparence, contraste avec l’utilisation d’un matériau brut, robuste constitué de différents bois compactés, renvoyant l’image de la forêt. L’espace intérieur est traité comme une entité homogène. Le mobilier (table et chaises) permettant le rangement du matériel et la mise en place des cartes est intégré, comme sculpté dans la masse et s’extrudant du sol. L’hiver, la vigie est totalement refermée sur elle-même, occultée, inaccessible et protégée du vandalisme par les volets papillons qui se replient et protègent le vitrage. Constituée de carrelets de bois, les volets permettent d’obtenir un volume unitaire et compact. La terrasse d’observation est également rabattue à la manière d’un pont-levis, par un système de poulie et de treuil camouflé dans l’épaisseur de la façade, afin de limiter l’impact visuel de la Vigie et d’en faire le volume le plus simple possible, complètement clos et inaccessible. L’escalier permettant l’accès à la Vigie et les gardes corps seront également démontés pour permettre de replier la terrasse. Seul le pied en V de la terrasse, qui lui reste fixe, témoigne d’une activité pour l’instant en sommeil. Ainsi, de par le choix des matériaux et son système constructif, la vigie s’intègre parfaitement au paysage, proche ou lointain. L’ingénieux système d’ouverture et de fermeture des volets papillons, de l’escalier et de la terrasse garantira la protection de l’équipement durant les longues périodes de fermeture, durant laquelle, elle jouera le rôle de signal dans ce paysage méditerranéen.
©Loic Jourdan
©Loic Jourdan
©Loic Jourdan
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