Le douglas dispose à la fois d’excellentes propriétés mécaniques et de remarquables capacités de résistance aux attaques des insectes xylophages et des champignons, qualités qui en font un matériau de construction recherché.
Résistance mécanique
Les propriétés mécaniques du douglas français ont fait l’objet de nombreuses campagnes d’études depuis le milieu des années 80. Dès 1985, les travaux de nepveu (InRA) et Blachon (CTBA) ont ainsi clairement permis de démontrer qu’à largeur de cerne égale, le Douglas disposait d’un meilleur niveau de performance mécanique que l’ensemble des autres productions résineuses nationales et, que même avec une croissance élevée, le module d’élasticité (moE) du Douglas se situait à un niveau de performance mécanique particulièrement élevé (12000 mégapascals).
Les études suivantes, conduites sous l’impulsion de France Douglas, ont permis d’inscrire le douglas au sein du référentiel normatif national, dès 1998 (NF B 52 001 relative au classement visuel pour l’emploi en structure des principales essences résineuses et feuillues). Plusieurs études complémentaires, conduites au cours des années 2000, ont permis d’affiner ces résultats, permettant :
- d’intégrer (2007) les fortes sections (supérieures à 18 000 mm2) au texte initial
- de proposer (2009) un classement spécifique pour les sciages destinés à une utilisation en bois collés.
Une étude particulière a en outre été engagée en partenariat avec les instances de normalisation nord-américaines ((West Coast Lumber Inspection Bureau) pour introduire (2007) le douglas originaire du territoire national au sein des codes officiels de classement (Official Grade Stand) en vigueur aux Etats Unis, conférant ainsi au douglas français une référence mondiale. Chacune de ces études a mis en évidence les très bonnes propriétés mécaniques du douglas qui, dans la quasi-totalité des cas, peut prétendre atteindre les classes de résistance européenne les plus élevées (C24, C30…) autorisant ainsi sa prescription dans les usages les plus exigeants.
Le classement visuel ne traduit toutefois qu’imparfaitement les propriétés mécaniques du douglas, c’est pourquoi, en complément, France Douglas a contribué, en partenariat avec les constructeurs de machines de classement mécaniques, à l’homologation de plusieurs d’entre elles. A ce jour, une quinzaine de dispositifs sont disponibles sur le marché. Les investissements en cours au sein des scieries permettront ainsi très prochainement de disposer d’une offre de sciages mieux valorisée et encore plus fiable pour l’utilisateur final.
L’ensemble des normes et DTU en vigueur sont accessibles auprès de l’AFNOR. Les études mentionnées sont disponibles dans la médiathèque pour les membres de l’association (espace adhérents).
Des résumés des principaux textes sont consultables dans le guide : « Le Douglas, un choix naturel pour la construction » disponible en téléchargement.
Durabilité naturelle
En complément de ces propriétés de résistance mécanique, le douglas (duramen) dispose également de propriétés de durabilité naturelle reconnues. En fonction de son utilisation, en intérieur ou en extérieur, chaque essence a une durée de vie plus ou moins importante. Elle est fonction :
- de son exposition aux agents climatiques (transcrite par les classes d’emplois)
- de sa durabilité naturelle, c’est-à-dire sa résistance naturelle aux attaques de champignons et d’insectes xylophages.
En France, c’est le fascicule de documentation FD P 20-651 de juillet 2011 qui régit la définition des classes d’emploi et la compatibilité naturelle des essences avec chacune d’entre elles. Le fascicule de documentation confirme la très bonne durabilité du duramen de douglas (essence résineuse la plus durable avec le mélèze et le red cedar) et souligne sa spécificité à être particulièrement réfractaire à la reprise d’humidité garantissant pour les ouvrages en classes d’emploi 3.1 et 3.2 une pérennité supérieure par rapport à des essences de même durabilité mais plus sensibles à la reprise d’humidité.
Ainsi démontrées, les propriété de résistance mécanique et de durabilité naturelle se conjuguent pour offrir au douglas un positionnement privilégié dans les projets architecturaux complexes pour lesquels le bois doit répondre à des sollicitations exigeantes : architecture de plein air, ouvrages d’art, mise en œuvre dans des enceintes à forte hygrométrie,...
Des explications complémentaires sur la définition des classes d’emploi et le positionnement du douglas sont disponibles dans le Catalogue : « Le Douglas, un choix naturel pour la construction », accessible en téléchargement.
Module d’élasticite comparé des principales essences résineuses commerciales françaises - Source : étude Neveu (INRA) et Blachon (CTBA) - 1985.
Ventilation des sciages par classes de résistances mécaniques - Source : CTBA, étude Mokuzaï - 2003.
Extrait du fascicule de documentation FD P 20-651 confirmant la très bonne durabilité du duramen de Douglas.